Cette expression vient du nom d'une devineresse : la Sibylle de Cumes, près de Naple, qui au VIe siècle avt J.C, proposa de vendre à l'un des Tarquin sept livres d'oracle. Le roi refusant le prix demandé, la sibylle en brûla trois et proposa les autres pour le même prix. Nouveau refus. Trois autres volumes finirent dans les flammes.
Tarquin effrayé de voir tant de sciences disparaître à jamais, céda finalement et acquit un seul livre pour le prix de sept.
Le rescapé fut confié aux prêtres pour qu'ils étudient les prédictions de la sibylle. Déposé ensuite dans le temple de Jupiter, il fut sévéremment endommagé par un incendie. Il fallut un grand nombre d'experts pour déchiffrer le sens de ce qu'il contenait, l'ensemble demeurant des plus énigmatiques.
Beaucoup de prêtresses de la Grèce antique possédaient le don de lire l'avenir. On attribua ce don de prophétie aux prêtresses légendaires d'Apollon au motif qu'elles étaient hermaphrodites. La plue connue des douze est Hérophile, surnommée Erythrée, elle prédit les péripéties de la guerre de Troie.
Prononcer des paroles sybillines, être sybillin désigne aujourd'hui des paroles hermétiques, difficile à décrypter, mystérieuses.