Lorsque je crée c'est souvent à partir d'idées posées ici ou là, des idées qui flottent dans une joyeuse naïveté.
Mais à un moment donné, je me laisse guidée.
Non plus par ces idées, mais par une sensibilité que j'ai trop longtemps décriée.
Elle épure, arrondit les angles pour que j'y trouve un confort visuel.
Je ne comprends pas mais ne cherche pas plus longtemps.
Elle déforme en ajoutant de l'intime de manière inconsciente.
Puis un jour comme celui-ci, avec un réveil dans le brouillard, le regard se fait soudain différent :
Un réveil parfois un peu violent...
Les mots de Fernando en fusionnant avec la simplicité apparente de ce funambule
résonnent en moi de manière inespérée :
Tristesse et morosité n'approcheront pas mes cahiers,
Puisque fantaisies et joies intérieures ne demandent qu' à colorier
le blanc des papiers !!!!